lundi 14 janvier 2013

For the record, I’m still alive


Autant les départs sans préavis ont le mérite de nous éviter des adieux larmoyants, des inventaires d’expériences maladroits, et des élans de mélancolie superflus ; autant on se sent toujours emprunté quand on revient après être ainsi parti. Je fais référence aux mises à jour pour le moins chaotiques de cette interface.

Poitiers, et son panorama aux cent clochers...
Voyons les choses positivement : j’ai arrêté ce blog à Berlin du jour au lendemain, nous ai par là-même épargné les au-revoir et autre tentative de bilan. Je reviens donc comme j’étais partie. La bouche en cœur, ravie de vous retrouver, sans promesse d’y revenir régulièrement ; à quoi bon ? 

Pour les stressés de la chronologie –dont je suis-, un résumé des huit mois qui se sont écoulés s’impose : j’ai fini mon stage à Berlin fin juin ; ai passé un été à écrire mon mémoire à Grenoble ; et vis depuis septembre à…Poitiers. Léger, le résumé. On s’en contentera.

Poitiers… Ca vend du rêve, hmm ? Vous ayant épargné un épilogue tirant les conclusions de mon séjour berlinois, je ne m’y risquerai pas à M+6,5. Evoquons plutôt cette expérience poitevine

Poitiers –prononcé [pwatje]- est une commune française, préfecture de la Vienne et de la région Poitou-Charentes. Avec 87 697 habitants au recensement de 2010, elle est également la commune la plus peuplée de la région. Surnommée la « ville aux cent clochers », Poitiers compte de nombreuses églises. Son Hôtel de Ville, édifié en 1875 sur l’actuelle place du Maréchal Leclerc (communément appelée Place d’Armes par les Pictaves), se distingue par une façade « Second Empire », longue de 51 mètres, qui fut… STOP. Wikipedia, le Petit Futé, ou Michelin vous en diront plus que moi. Sinon, vous pourrez toujours venir m’y rendre visite, parce que j’y suis encore pour quelques mois.
 
Poitiers, et son Hôtel de Ville, dont la façade, longue de 51 mètres, 
dont la constru.. On a dit STOP.

Et voilà ma transition toute trouvée pour vous dire, que, ça y est, j’ai pris ma décision : je garde le cap de l'entrepreneuriat social, des missions-sur-le-terrain, des envies d’ailleurs, des « je-sauve-les-pauvres », tout ça tout ça. 

Je trouvais assez symbolique le fait de l’annoncer trois ans jour pour jour[1] après mon départ pour le Burundi : rendons à Buja ce qui est à Buja ; c’est là bas que ma vocation, mon envie, mes rêves -appelez cela comme vous voudrez- sont nés. Un autre article viendra (peut-être) (dans un futur plus ou moins proche) vous conter mes tergiversations. En attendant, restons sur des considérations plus prosaïques : Poitiers.

Poitiers, et sa Vierge Protectrice. Aussi appelée Notre-Dame-de Mein-Kampf ou plus 
simplement La Vierge Nazie, eu égard son geste équivoque [photo prise sur Internet].

 
Poitiers, et ses environs bucoliques...
Poitiers est ce que d’aucuns appelleraient une ville à taille humaine. Plus trivialement, Père a estimé que : « Y’a moyen de se faire c****, ici ». Certes, on a fait le tour du centre en 20 minutes. Mais contre toute attente, je m’y plais bien. Après Berlin (et les Berlinois), je trouve mon séjour dans le Poitou merveilleusement reposant. C’est magique de comprendre 100% de ce qui se raconte autour de soi, magique d’avoir son p’tit chez soi, magique d’avoir Clio pour se mettre au vert, magique de ne PAS prendre quelque métro ou S-bahn. Enfin, c'est magique d’avoir des potes pour faire le tour de France le week-end (parce que Poitiers, c’est bien, m’enfin, on est quand même content d’en sortir). Bref, à Poitiers, les choses sont simples.

Je doute que cet article soit lu par quiconque au cours des prochains mois, mais je suis toute de même contente de vous avoir retrouvés.

Caro
 

[1] Cet article a en réalité écrit hier dimanche 13 janvier 2013 (joyeux anniversaire Maman), mais par souci du détail, j’ai voulu le publier le 14, histoire de…