mercredi 25 novembre 2009

So British

Merci pour vos mails et commentaires, ils me motivent pour entretenir ce blog. D'ailleurs, ils m'ont tellement faits plaisir que je suis déjà de retour. Quand on aime on ne compte pas.

Au programme aujourd'hui, toutes les bizarreries qui sont susceptibles d'apparaitre à nos yeux ébahis lorsqu'on se promène à Stoke.

Hier, puisque les photos ont été prises à ce moment-là, me voilà partie, armée de my map of Stoke-on-Trent et de my camera, afin d'aller visiter une fabrique de Poterie. Il faut savoir que c'est une, voire la fierté locale. Musées de poterie, magasins de poterie, usines de poterie, centre commercial appelé Potteries, immeubles où vivent les étudiants ayant des noms de marques de poterie célèbres, bref ; quiconque passant à Stoke se doit d'aller visiter un truc en rapport à la poterie ou est condamné à mourir inculte. Comme je connais assez bien le centre commercial [sic], j'ai décidé d'élever d'un cran le niveau de culturation, et d'aller dans une fabrique de potteries. Audacieux, hein ?!

Après une courte recherche sur Internet, je découvre que la marque la plus célèbre est Dodgewood. Mais l'usine se situe à 10 bons km, et je ne voulais pas prendre le bus. Qu'à cela ne tienne, impossible n'est pas Caro, et j'en ai choisie une autre : Spode.

Située à l'opposée de la ville, là où je ne vais jamais. Par-fait, en plus, cela me permettra de faire du sightseeing. Sans me tromper ou presque (hum hum), j'arrive donc à Spode :



Magasin désaffecté. Rien d'étonnant, la ville n'est pas comme qui dirait un pôle économique en pleine croissance. On ne se laisse pas abattre, les jeunes, et on continue : j'ai repéré sur la carte une autre usine, Portmeirion, à deux pas de Spode. Effectivement, j'ai trouvé l'usine...


...Mais pas le magasin d'usine…

Un petit peu démotivée, mais d'une naïveté à toute épreuve, j'ai continué ma ballade, avec une résolution des plus sages : si je vois un magasin de poterie, je m'arrête, sinon, je continue. Quelque peu tautologique, mais, sur le moment, j'ai trouvé ma décision très cohérente.


J'ai donc continué, et ai fini par renoncer. Mais un peu frustrée par cette promenade dans les rues désaffectée de Stoke, j'ai décidé de changer le but de ma ballade. Plutôt que de visiter une usine, j'ai pensé à vous : trop de de petites choses me sont passées sous le nez, je devais vous en faire profiter. En exclu, donc, quelques photos-que-quand-vous-les-voyez-vous-savez-que-vous-pouvez-pas-être-ailleurs-qu'à-Stoke !

Stoke, c'est avant-tout un optimisme à toute épreuve :


Sun terrace = terrasse au soleil.
Est-il nécessaire de préciser qu'il pleuvait ? (d'aucuns remarqueront le CCTV in operation).

Stoke, c'est aussi une orthographe innovante :


Non mais franchement, ça lui coûtait quoi d'écrire nights au lieu de nites, il était pas limité à 160 caractères, que je sache. Vous avez déjà vu, vous, un bar en France avec "Ts les vendredis swars, DJ Jodie M" ?








Stoke, c'est aussi une vitrine de la modernité Anglaise :

Oxford Street. Attention, ne pas confondre avec l'Oxford Street de Londres, si tant est que c'est possible

Stoke, c'est une histoire d'amour entre un architecte et sa région :



Stoke, enfin, c'est l'amour du prochain, avec des panneaux aussi cordiaux qu'une poignée de mains entre Israéliens et Palestiniens :

Vous l'aurez compris, Stoke est unique ! U-ni-que. Et pour cela, le Stokien se doit d'être chauvin, et de trouver moyen de planter son drapeau au milieu de son jardin pourri... heu... de son luxuriant potager :



Bref, Stoke, j'kiffe grave !

Caro

jeudi 19 novembre 2009

Il pleut, il mouille ; c'est la fête à la Grenouille !

Qui aurait pu penser que les paroles de cette comptine ne relevaient pas de l'inanité la plus totale ? Me l'eussiez-vous dit que je ne vous aurais pas cru. Et pourtant, quelles significations elles ont aujourd'hui pour ma cervelle endommagée ! Explication : traduite en Anglais, ou au moins en Franglais, elle donne : "It's rainy, it's wet, it's Froggy's party" (vous remarquerez que j'ai pris soin de conserver la rime, au risque de massacrer l'Anglais, une fois n'est pas coutume…). J'en déduis donc que c'est ma fête, ou plus modestement, la fête des Frenchies. Reformulation : La chanson dit que la pluie = la fête aux Grenouilles. Ici, il pleut, donc c'est la fête aux Grenouilles. Les Frenchies = les Grenouilles. Syllogisme irréfutable : c'est la fête aux Frenchies. CQFD.

Pardonnez-moi ce petit délire, on a les moyens qu'on peut pour garder le sourire en contemplant la fenêtre trempée. Ou pas, d'ailleurs. Mais, qu'on se le dise, qu'il pleuve à Britishland n'est pas un renseignement à caractère scoopesque. Cela dit, au cas vous croyiez qu'il s'agissait d'une légende, d'un cliché, ou je ne sais quoi, hé bien je dois vous informer que vous êtes, hélas !, dans l'erreur la plus totale : il s'agit d'une réalité. Je vous passe les conséquences capillaires de cette météo humide, mais vous savez néanmoins que mes cheveux sont très…hum… réactifs à la pluie. Hum hum…

Ces considérations météorologiques ne méritant pas qu'on s'y attarde plus, passons à la suite. La suite, à savoir mon tragique manque d'assiduité sur ce blog. J'avais bien commencé, et voilà ! Je suis tombée dans l'écueil qu'il fallait éviter : celui de se dire que ya les mails, et puis ici c'est la routine alors ils s'en fichent, et un article ça prend du temps, et d'ailleurs tu fais quoi ce soir moi j'voulais écrire un billet mais j'aurai pas le temps, et nanani et nanana. Mais je reviens en force, l'ami, pour te donner des nouvelles.

Ici, je continue mon petit bonhomme de chemin. L'heure de rendre les assessments approche, donc, information qui relève du miracle après six mois d'oisiveté appliquée, je me mets à bosser. J'avoue que mon intérêt pour la couverture médiatique de la guerre des Malouines reste limité, de même que, de mon gré, je n'aurais pas pensé à rechercher les fluctuations de salaires des agriculteurs écossais pendant l'entre-deux-guerres par rapport à celles des paysans gallois. M'enfin, seulement 29 reporters accrédités pour couvrir le conflit, tous Britishs-pas-d'étrangers-aux-Falkland, c'est tout de même pas des masses. Le premier qui dit "Qui s'en fout ?", je me fâche.

What else ? Un peu de tout :

  • Je parle désormais le Franglais couramment. RAS.

  • J'ai marché sur les traces des Beatles. J'ai failli verser ma larme en fredonnant Hey Jude sur les quais de Liverpool. Hé ! Ho !, j'ai dit "failli". J'ai pas dit "J'ai versé", alors vous moquez pas, d'abord. Quelques photos (prises par ma coloc car bibi n'avait pas eu le bon sens de recharger son appareil) en exclu.



    La cavern, le pub où les Beatles se sont produits pour la première fois

  • Ici, il pleut.

  • Les Anglaise s'habillent toujours aussi court. Et coloré. Et heu… différemment. Preuve à l'appui : la semaine dernière, les Allemandes ont organisé une soirée Anglaise. Nom de la soirée : "Bad taste party" (littéralement : "soirée mauvais goût"). Ca s'invente pas. C'est culturel, parait-il.

  • La vie en coloc se passe toujours aussi bien. Anecdotes choisies :
    - Flatmate # 1 : P-----, les Espagnoles ont encore laissé leurs cheveux dans la douche.
    - Flatmate # 2 : Ouais, et aussi leur poêle dégueulasse.
    - Flatmate # 3 : Benh nan, elles sont parties pour la semaine, ça peut pas être elles.
    - Flatmate # 2 : Benh c'est qui alors ?
    - En chœur : …
    Elles ont bon dos, les Espagnoles, tiens !
    -
    Flatmate # 4 : OK, girls ! I'm fed up with French. Now we only speak in English in this kitchen.
    - Flatmate # 2 : Benh ?! Qu'est-ce qui lui prend ?
    - En chœur, sauf Flatmate # 2 : …
    Et j'ai enfin une photo de toutes les Flatmates (merci Marion !), de gauche à droite : Masako, bibi, Marion, Noémie, Mathilde, Feyza et Sophie. Il manque les Espagnoles, Rebekah et Sarah, mais on les voit moins.

  • Ici, il pleut.

  • Je me suis disputée (enfin, c'est un grand mot, disons que j'ai débattu) avec ma prof de Refugees and Immigrants qui me répète chaque semaine qu'il n'y a que les Français pour être suffisamment tordus pour construire Sangatte à l'entrée du tunnel sous la Manche.

  • J'ai mangé dans un resto Chinois douteux après m'être vue refusé un hamburger à l'Ember lounge, le resto-bar du campus. Comme l'a souligné ma roommate, on est parties dans un Fast food pour savourer le summum de la nourriture capitaliste ; on se retrouve avec du porc au caramel dans nos assiettes, entre la photo de Mao et le drapeau de la Chine. Preuve en image.

  • J'ai visité Londres avec mon Pôpô, ma Môman, ma Tatie et mon Tonton. Londres, c'est beau. La famille, c'est bien. Donc le week-end, c'était cool. Dites donc, les jeunes, je brille par mon esprit de déduction, aujourd'hui.

  • Ici, il pleut.

  • Twilight sort au ciné demain. Traduction : je vais au ciné demain. Edwaaaaaaard. J'ai un temps pensé qu'il viendrait s'établir à Stoke, où les conditions sont réunies (il pleut, il fait nuit à trois heures, et je suis là. Que demander de plus ?), mais nan, il est resté à Forks, le goujat. Notons tout de même que le film sort ici deux jours plus tard qu'en France. Chais pô pourquoi, mais j'ai comme l'impression de m'être faite eue.

  • Les courses, ça me soule. La lessive aussi.

  • L'Anglais est perfide. Preuve à l'appui. Il n'a rien trouvé de mieux que de couper le son pendant la Marseillaise hier soir (lors du match de qualification -ou d'élimination, d'un point de vue Irlandais- pour la coupe du monde 2010). Bon, je suis de mauvaise foi. Il a coupé le son pendant les hymnes hier soir. En plus, l'Anglais était clairement en faveur de l'Irlandais. Les Français, qui n'étaient déjà pas beaucoup aimés, sont désormais clairement détestés, pour cette victoire unanimement décrétée undeserved.

  • Et ici, il pleut.
Je vous l'avais bien dit, rien de nouveau, je continue mon petit bonhomme de chemin ! Et vous ?

Caro