lundi 25 mai 2009

Petits tracas, beaucoup de blablas


Je vous avais promis un article sur Toulouse, je faillis à mes obligations. J'avais prévu de commencer l'article par "chose promise, chose due", finalement ce sera "les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent".


Comme les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent, je ne parlerai pas de Toulouse aujourd'hui. Mais ce n'est que partie remise, promis (et comme "chose promise, chose due", blablabla…).
Non, aujourd'hui, c'est un article tout frais tout chaud que je nous concocte, qui sera l'occasion pour moi de me plaindre, de geindre, et de pleurnicher –trois activités que je maitrise relativement bien. Mais quel sujet peut donc inciter à un article larmoyant ? Allez, j'arrête de vous faire languir, et voici de quoi kça s'agit : mon déménagement. Qui est, pour le moins… épique. Considérons qu'il fait partie intégrante de mon année de mobilité, ça aide à positiver ! Pas de déménagement, pas de mobilité.

Ledit déménagement a commencé hier. Plus exactement hier soir. Encore plus exactement hier soir à 21h. Reconnaissez que cela ne manque pas d'originalité de déménager un dimanche soir. Je profite de cette tribune exceptionnelle qu'est mon blog, lue quotidiennement par des millions de lecteurs, pour m'excuser très platement auprès de mes voisins (sauf… y compris mon concierge) pour le dérangement.

Bref, donc hier soir, on a procédé au transfert (activité habituellement considérée comme l'apanage de Mère) des meubles, qui sont partis pour un an chez des étudiantes. Ma foi, cela s'est relativement bien passé. Mais, en toute mauvaise foi, je ne résiste pas à la vile tentation de vous relater quelques anecdotes poignantes. Genre l'épisode où je traverse en tongs la moitié de la ville, une chauffeuse sur la tête (merciiiiiiiiiiiiii Debbie de me l'avoir prêtée !) ; ou encore celui où on s'est retrouvé, aux alentours de minuit, en train de fixer de manière très approximative un triangle de signalisation afin d'avertir les potentiels candidats au suicide que le coffre béant de la voiture ne parviendrait pas à empêcher de fuguer mon bureau, qui montrait semble-t-il des velléités d'indépendance.
Bouleversant, n'est-ce pas ? Non ? Pardon, co-quoi ? Com… comique ?! Arf, pô faux, mais sur le coup j'ai eu du mal à trouver la scène comique, en toute honnêteté. Cela dit, j'ai souffert avec abnégation.

Car ce n'est rien comparé au retour dans l'appartement vide ! Vide, et crade, et en b@®δ€£, parce que, forcément, en vidant mes meubles je n'avais pas eu la présence d'esprit –ou le simple bon sens- de ranger au fur et à mesure. J'ai eu l'idée perverse de prendre une photo pour vous montrer l'étendue des dégâts : en guise d'illustration, les branchements ! Voici environ 2% de la surface de mon appart', multipliez le tout par 50 et vous aurez une idée de l'état dudit appart'.

Car mes placards sont emplis de choses inutiles, qu'il est absolument impensable de jeter, et que je n'imagine pas remonter. Paradoxal, me direz-vous. On a la logique qu'on peut. Pleine de bonne volonté, j'ai décidé de trier tout ce tas de rien. J'ai 5 jours pour y parvenir.Pas de déménagement, pas de mobilité.

Enfin, le paroxysme du comble (sic) fut atteint ce matin. Déjà, je n'avais plus de céréales, ce qui est un drame en soi. Mais le pire du pire, c'est que je capte plus France Inter, et ça, c'est tragique. Conséquence immédiate : pendant une semaine, je ne pourrai plus suivre en direct l'idylle entre Nicolas et Agnès. Que je m'explique (parce que trop de private joke tue la private joke) : après une enquête minutieuse, j'ai déduit que le présentateur du 7-10 et la ptite journaliste de 7h30 vivent une passion dévastatrice. Eux aussi sont spécialistes des private joke, et on me la fait pas, à moi. J'ai demandé une contribution à l'enquête à Marion, qui était le témoin de le l'amour foudroyant entre Julie et …. (son nom m'échappe) sur une station concurrente. Marion a tiré les mêmes conclusions.

Maintenant, j'attends impatiemment de voir la suite de ce que me réserve ce déménagement tragicomique. Mais comme je tombe un peu dans le Raconte ta life -RTL pour les intimes- j'arrête de me plaindre parce que pas de déménagement, pas de mobilité !

Caro

dimanche 24 mai 2009

"Et toi, tu vas où ?"


This is the
question ! Mobilité oblige, notre deuxième année IEPienne fut ponctuée de "t'en es où des stages ?", "finalement, tu fais une mobilité professionnelle ou académique ?", "t'as reçu ton dossier pour le kaerfsitkzaorstan?", "perso, je préfère commencer par la pro", "alors, ils t'ont répondu pour ton stage ?", ou encore de "y font ch*%@$¤ à c'te mobilité, y répondent jamais comyfo !"Ajouter une image
Bref, c'était LE sujet, voire ZE subject (déjà bilingue, je me dema
nde pourquoi je pars en Angleterre...Pardon ? Ha bon ?, on dit "topic" ?!).
Les conversations au RU -sacro-saint RU, il faudra que je lui consacre un article- ont souvent tourné autour de nos idées respectives, chacun cherchant à s'informer (ou plus précisément à s'inquiéter : "Kwaaaaa ?!? T'as déjà envoyé des CV ? Haaaaaa, mais c'est pour le premier semestre, pavrê ? Non ?! Ha!...) en glanant des conseils pour préparer au mieux son voyage et trouver le projet qui lui corresponde le mieux.

Forcément, un grand nombre d'entre nous n'a pas encore de planning définitif (on se déculpabilise comme on peut). Cela dit, on commence à avoir une idée des quatre coins du monde où nous mèneront nos guiboles l'année prochaine. Dans un ordre tout-à-fait désordonné, cela donne : Chili, Norvège, Angleterre, Mexique, Suisse, Canada, Slovénie, Liban, Allemagne, Togo, Suède, France, Honduras, Burundi, Finlande. Si j'en oublie mea culpa, je vous donne par la présente l'autorisation express de me corriger !

Le choix des stages, universités, pays s'est opéré au gré des opportunités, occasions et offres, davantage m'a-t-il semblé qu'en fonction d'une idée précise. C'est là tout l'intérêt de l'année de mobilité : nous faire voir du pays, nous apprendre à nous débrouiller un poquito, et peut-être nous aider à ébaucher les prémices d'un avant-goût d'une idée vers laquelle pourrait peut-être tendre un éventuel projet professionnel. Car c'est là tout le drame de l'IEPien : comme le résume efficacement Eylhaudiz, il ne sait pas ce qu'il veut faire, mais il sait ce qu'il ne veut pas faire. Grosso modo, on imagine bien qu'on ne sera pas orthopédiste, mais si on nous demande quelque chose de plus précis, hum hum, c'est un peu flou. Certes, certes, je généralise un peu mon triste sort (je rappelle aux IEPiens que ce blog est aussi destiné à mes parents, qui seront rassurés de savoir qu'il n'y a pas que leur Croëe qui a des ambitions approximatives), mais, en toute bonne foi, rares sont ceux qui savent déjà "ce qu'ils veulent faire", comme le veut l'expression. Cette année sera donc l'occasion, pour ceux qui font un stage, de mettre un pied dans la Cour des grands, et de découvrir un environnement autre que celui de la fac ; pour ceux qui ont opté pour une mobilité académique, cela fera découvrir d'autres matières que celles enseignées à l'IEP, ainsi qu'un nouveau pays ! Bref, tout bénéf !

Je crois que nous avons tous conscience de la chance que nous avons. Nous sommes tour à tour impatients, angoissés, enthousiastes, stressés, fébriles ou carrément flippés, mais pour rien au monde un IEPien ne laisserait passer cette année de mobilité, qui sera l'occasion de fabuleuses expériences. Pour l'heure, nous sommes tous dans l'expectative, of course, et nous profitons d'autant plus des derniers jours à Toulouse que nous passons ensemble (visez un peu la transition pour le prochain billet qui sera dédié à cette chère ville rôôôôôse !).

Caro

jeudi 21 mai 2009

Heu... Bienvenue [sourire timide]


D'abord,
merci d'être là. Que vous tombiez sur ce blog par hasard, que vous veniez prendre de mes nouvelles (c’est gentil, merci) ou que vous soyez pauvres petits 2A égarés qui venez glaner des infos sur la mobilité, grâce à l'annuaire des blogs (sur lequel je ne suis d'ailleurs pas encore inscrite, cette éventualité n'en est donc pas une), bienvenue ! J'espère que vous trouverez ce que vous êtes venus chercher, et si ce n'était pas le cas, je compte sur vous pour me rappeler à l'ordre.

Je suis Caroline, Crolloise, vaccinée, dont le carnet de santé est à jour. Je suis également étudiante en 3° année à Science-Po Toulouse (si tout se passe bien..., tu parles un peu vite ma fille), et en conséquence sur le point de départ d'une année à l'étranger, qui devrait me mener de l'Angleterre au Burundi, mais cela peut encore changer ! D'où le nom du blog, en fait. J'aurais pu choisir A froggy in Burundi, mais si finalement je pars à Triffouillis-les-émeus, on aurait pu croire que je suis indécise, ou instable, ou que j'ai pas le sens de l'orientation (pourquoi vous souriez ? [hum hum]). Alors j'ai opté pour Ze trip au singulier, s'il vous plait, parce que l'année à venir est un voyage à elle toute seule.

Il parait que le blog est un passage obligé pour tout IEPien qui part en mobilité. Je perpétue allègrement la tradition, ravie de découvrir avec vous cette année qui m'attend. Mes valises étant de-fi-ni-te-ly trop petites -ou mes vêtements (peut-être) trop nombreux [toussotement gêné]-, pour vous prendre avec moi, c’est décidé, nous allons user et abuser des miracles de la technologie to catch up on the gossip ! Ce blog, qui vous l’aurez compris est créé afin de vous relater mes péripéties étrangères, aurait dû -logique implacable-, être créé lors de mon départ, aux alentours du 1° septembre. Mais, pour citer BHL (OK, je sors…), "la raison, c’est le totalitarisme", et je commence mon blog quand je veux, na ! Il se trouve que l’évidence m’est apparue hier, telle une révélacion : ce blog est un lieu de découvertes, pour vous, pour moi. Or ces deux ans que je viens de passer à Toulouse ont déjà constitué un voyage fantastique ; mes très chères Alpes méritent tout autant leur place que le smog so british ; et les trois mois à venir qui précèdent mon départ promettent d’être riches en émotions. J’ai donc estimé que nous pourrions nous apprivoiser les uns les autres avant que je parte, que le cadre de vie que je quitte compte autant que celui que je vais découvrir. Nous voilà donc réunis pour préparer ensemble ce voyage. M-3, J-90 (plus ou moins 10% !)

Ce site est autant le mien que le vôtre. Votre participacion est donc amplement souhaitée, pour la modique somme de quelques commentaires. Je veux tout-savoir-de-kesskispass pendant que je suis partie. Que vous soyez Toulousains (en mobilité, ou pas), Itékiens, Crollois, Pétaouchnokiens ou apatrides, réagissez, rétorquez, glosez, ronchonnez, répondez, polémiquez, commentez, rouspétez, ripostez, ergotez, marmonnez, discutaillez ou épiloguez, mais donnez-moi de vos nouvelles !

Bon voyage à nous,

Caro

PS : vous aurez remarqué la photo, pas clichée pour un sou. En fait, au risque de vous faire subir un ascenseur émotif, je dois avouer que je ne suis pas dans l'avion (et peut-être même que la photo a été retouchée). Oui. Je sais. Je vous ai trahis. Mais j'aimais l'idée d'un avion qui décolle pour commencer notre voyage. Chuis une poète, mwa !