lundi 8 février 2010

Collocacion #2

Il n'était pas prévu que je vous écrive, mais figurez-vous que c'est férié aujourd'hui. Attendez, je vais trop vite en besogne. Flash-back (ou analepse, pour parler dans un Français correct) : vendredi, c'était férié. Le 5 février est journée d'union nationale (c'te blague). Tout le week-end, la rumeur que lundi également était férié a couru, le président ayant pris un arrêté jeudi soir, allongeant le week-end à 4 jours. Il parait que c'est fréquent qu'une journée soit banalisée de la sorte ; j'adore. J'ai à peu près tout entendu : que c'était uniquement valable pour les fonctionnaires, que c'était pour permettre aux retardataires de s'inscrire sur les listes électorales, que c'était carrément faux. Sur les conseils avisés de mon nouveau colloc, j'ai appelé Astère hier soir, lui demandant ce qu'il en était. Réponse : "Caroline, je crois qu'il faut respecter la décision du Président et ne pas aller au travail". Heu… juste par curiosité, si je n'avais pas appelé, j'aurais poireauté combien de temps devant la porte d'IBJ ? Bref, passons, je ne me le suis pas fait dire deux fois, et aujourd'hui farniente, piscine, et nouvel article !

Pour continuer le parallèle avec mon premier semestre, voici donc un billet sur la colloc ici ! Nouveau décor, nouveau surnom, nouveaux flatmates ! A la précision près que j'ai maintenant des housemates car je vis dans une maison –house- et plus dans un appart –flat-.

Comme je vous l'avais dit dans mon précédent poste, j'ai quitté la guesthouse. Sauf que je ne suis pas allée dans la maison des rats -oups, pardon Clara, des souris-, mais dans une autre. Que je vous explique, mes amis français proposaient de m'héberger provisoirement, le temps que je trouve une colloc, que j'ai finalement dénichée avant de squatter chez eux. Bon, c'était toujours un plan foireux dont j'ai le secret (une cliente de la guest avait une fille qui était amie avec un gars qui connaissait une fille qui partait, et qui donc laissait une place vide chez elle), mais ledit plan foireux a marché. Une fois entrée en contact avec les deux personnes lachement abandonnées par la fille en question, c'est allé très vite. J'ai rencontré Jakob lundi soir, mangé avec Lena mardi midi, et emménagé chez Jakob et Lena mercredi ! Question d'efficacité, l'ami !

A Saga Resha hier, LA plage paradisiaque du Burundi, à une heure au sud de Buja, avec Lena et Jakob.

Bon, ptit pincement au cœur mercredi soir quand il s'est agi de déménager en taxi (traduction : tu peux compter sur toi, ou sur toi, au choix). Puis gros pincement au cœur quand il a fallu défaire ses bagages sans électricité (pas de vice-président dans le quartier… la coupure a duré 24 heures…). Enfin énorme pincement au cœur quand j'ai réalisé qu'on vivait à côté d'une mosquée et d'une église évangélique. TOUS les matins, à 5 heures, on a droit à la prière en Arabe. Je deviens folle. Et le week-end, alors qu'on se couche à peu près à l'heure de la prière (humhum), y'a les Protestants qui s'y mettent à 8 heures. Ils ont des amplis qui émettent à l'extérieur, tant et si bien que même la musique à fond ne parvient à couvrir le prêche. Hier (mais ils m'ont dit que c'était exceptionnel), on est partis à 14 heures et cela continuait. Wanted : boules Quiès. Vite. Très vite.

J'ai la chance de vivre dans une maison accueillante, ouverte à tous…

Mis à part ces petits tracas qui agrémentent le quotidien (ou pas), c'est super. Ou das ist super, devrais-je dire, puisque Lena et Jakob parlent la langue de Goethe. Et si Lena se débrouille en Français, Jakob a un peu plus de mal. J'ai donc enfin l'occasion de parler Anglais pour de bon, et je crois avoir plus pratiqué l'English en un week-end ici qu'en trois mois chez les Britishs -ce qui n'est pas très difficile, certes.

Luxe suprême, on a l'eau chaude presque tous les jours (sans les rats. Ni les souris, Clara). Sinon, le confort est pour le moins spartiate. Ma chambre est aménagée dans un style qui évoque singulièrement une cellule monacale de la Grande Chartreuse, et la cuisine is not that glamourous, comme l'a souligné Jakob, faisant ainsi preuve d'un sens de l'observation hors du commun. D'ailleurs, pour y accéder, faut traverser le jardin, car on la partage avec deux autres maisons. Mais je suis d'une mauvaise foi prodigieuse, puisque je n'y mets jamais les pieds. Comme tout le monde ici, nous avons un cuisinier, une dame de ménage et un gardien. Mère m'a déjà fait part de ses inquiétudes quant à ma fainéantise à venir.


La cuisine. Par égard pour vos yeux d'Européens, je n'ai pas pris en photo l'évier.

Quant à la salle de bain… Je vous la laisse découvrir en image.


Beaucoup d'entre vos m'avaient parlé des robinets de Stoke ! Ici, c'est la même. Sauf que le robinet d'eau froide ne marche pas, donc on allume en dessous. On n'arrête plus le progrès.

Je suis donc très contente, et n'ai pas, mais alors pas du tout envie de retourner au boulot demain après un (long) week-end de piscine, de plage, de sorties. Un week-end de Bazūngu, quoi. D'ailleurs, en parlant de Bazūngu… Voici pour conclure une photo de Lena et moi, prise par Jakob, qui s'est bien marré devant le spectacle de deux Bazūngu à la flotte.


J'espère que vous allez tous bien, merci pour vos mails, commentaires, et nouvelles !

Caro

PS : les photos sont de mauvaise qualité car je les ai allégées pour que leur téléchargement soit plus rapide, comme je suis dans un cyber actuellement. Endschuldigung !

8 commentaires:

  1. Ola, je sens la petite decepcion suite au déménagement... Mais t'as de l'eau chaude, c'est le pied !! Et pour le bruit, effectivement les boules Quiès m'ont l'air plus que nécessaires :S Mais dis-toi que ç'aurait été pire si tu avais été à côté d'un bar !
    Par contre tu m'as bien fait rire avec ton histoire de jour férié, j'imagine bien ça en France de la part de Sarko tiens^^.
    Et sinon, ça va pour ta baigner, pas trop de cochonneries dans l'eau ? Elle est chaude j'espère ?!
    Allez, bisous venus du froid,
    Bon courage pour le taf !

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  2. Oh non, point de decepcion du tout, au contraire ! C'est vraiment génial ! Peut-être ai-je été un peu trop critique et cynique, mais non, vraiment, je suis trop contente (bon, j'avoue, mon optimisme a diminué un peu lorsque même les boule quiès n'ont pas sauvé mon sommeil de la prière arabe...). Mais vraiment, je suis ravie. Seul point négatif : Jakob part dans trois semaines et Lena dans deux mois, je suis d'avance triste !
    Et pour la baignade, l'eau est crade à Buja et propre ailleurs. Mais je me baigne quand même ici, car c'est pas comme si on avait les moyens 'être maniaque en Afrique.
    Bisous venus du très chaud, j'attends tes gribouillis de quand tu t'ennuies !

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  3. Hello, je vois que le Burundi et la Slovénie ont quelque chose en commun : le lundi 8 férié héhé !
    C'est cool que tu ai pu bien profiter de la plage, je t'envoie plein de bisous remplis de neige !
    j'avoue que la cuisine c'est violent lol...
    Eva

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  4. T'as quand même réussi à aller jusqu'au boulot après ces jours fériés ?
    Ce qui est bien avec ton blog, c'est qu'il me fait relativiser l'état de la cuisuine à Malmö :p
    Gros bisous !!

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  5. Ouah, j'ai envie de te dire : ahlan fi muslim-land !!! Qu'est-ce que t'as contre les appels à la priére ?? Hein ? Sont toutes douces pourtant ... Moi elles me manquent beaucoup !
    Et c'est pas toi qui voulait aller en mobilité en Syrie un moment ? bah entre les tortures et les mosquée : c'est pareil !!!

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  6. Oui Debbie, moi aussi, le Burundi me fait TOUT relativiser !!! sauf la prière arabe, désolée, Candide...

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  7. Your housemates look kind of strange!

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  8. Furthermore, I dont speak the language of Goethe but the slang of a football fan!
    And if your mom is worried about your lazyness I will let you do the washing up!

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