mardi 15 mai 2012

Last update

Aujourd’hui, il était environ 19h07, j’étais dans le S-bahn 75 en direction de la Sprachschule (littéralement « l’école de langue », les cours d’Allemand, quoi), j’ai regardé par-dessus l’épaule de ma voisine -c’est malpoli, je sais- qui lisait Der Spiegel, premier quotidien allemand. Et devinez quoi : j’ai compris le titre !

Vous voulez peut-être en connaitre la nature : « Monsieur Normal, der neue Französische Präsident ».

...

N’empêche, faut le savoir que « neue », c’est « nouveau ».

...

D’où ce micro-article pour vous tenir informés des last updates:
  • les cours d’Allemand sont… en progrès. 
  • la France a un nouveau Président 
  • je suis encore en vie et je ne vous ai pas oubliés. (Par contre, j’ai failli oublier mon mot de passe pour me connecter au blog ; et quand je m’en suis souvenu, la page Internet était couverte de toiles d’araignée. C’est une image.)

La dernière fois que je vous ai écrit, j’avais promis revenir très vite. Je ne me perdrai pas en vœux pieux un brin naïfs ce soir, mais je vous dis à bientôt quand même.

D’ailleurs, je finirai plutôt par « Bis bald ». C’est ça, le bilinguisme.

Caro

 PS : et parce que vous êtes environ 9 à m’avoir fait la blague : oui j’ai bossé le 8 mai. Et oui, on a bien fait de gagner la guerre, parce que vous, vous bossiez pas. Huhu.

jeudi 12 avril 2012

L’Afrique au bout du fil

Hallo,

Voilà bientôt sept semaines que le stage a commencé, je crois pouvoir vous en parler sans trop prendre le risque de raconter d’âneries…

Plus d’un ont été étonnés d’apprendre que je partais en Allemagne. A peu près tous ceux qui sont susceptibles de passer sur ce blog savent que « wouément, j’ai voulu ca reciwculer en Afwique » (mais si vous comprenez, cela signifie que j’ai envie de retourner en Afrique). Alors, dites-vous, pourquoi le pays de la Becks et de la saucisse et pas celui de la Primus et de la brochette de chèvre ?

La réponse est simple : pour le stage à Adelphi ! Adelphi est une entreprise fondée en 2001 par nanani nanana. Ce qui compte, c’est de savoir qu’elle englobe deux filiales : Adelphi Research, filiale à but non lucratif dont l’objet est très logiquement la recherche, et Adelphi Consult, qui est tout aussi logiquement une entreprise de consulting, ou de conseils en bon Français de chez nous.

J’ai eu la connaissance qu’Adelphi Consult cherchait un stagiaire par une annonce (dites voir, je donne dans le tautologique, ce soir). Une personne francophone devait être recrutée sur un projet bien particulier : le SEED. Le SEED est un concours co-organisé par le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement), le PNUD (la même chose pour le Développement) et l’IUCN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), qui récompense chaque année des entreprises à vocation sociale et environnementale de pays en développement (= des pays pauvres, pour ceux qui ne sont pas adeptes des euphémismes politiquement corrects). Chaque Lauréat bénéficie d’un soutien sur mesure pour faire progresser son projet : rédaction d’un business plan, networking et compagnie.


La question étant : quel genre d’initiatives est éligible ? Les PME des pays en développement présentant un « triple bilan » positif : viabilité économique, contribution au développement social, et protection de l’environnement. Du centre de recyclage de sacs plastiques usagés à la culture intensive de champignons, en passant par les produits de beauté à base de Karité, la construction d’habitats en terre ou la fabrication de vélos en bamboo, les idées foisonnent.

Sac fabriqué par une entreprise burkinabé, lauréate du SEED. Garantie 100% sac plastiques usagés. Plus d'infos : www.gafreh.org.

Et Adelphi, dans l’histoire ?! Eh bien Adelphi est employée par les organisateurs du SEED pour mettre en œuvre ce programme de support. Donc on aide directement les Lauréats ; mais notre client reste le secrétariat du SEED.

Et moi, dans l’histoire ?! Eh bien je suis « project assistant » des Lauréats francophones. Ils sont sept, sur trente-cinq en tout. D’est en ouest, ça en fait un au Rwanda, un au Cameroun (mes chouchous, même si c’est mal d’avoir des préférés), trois au Burkina Faso, et deux au Sénégal.

Beaucoup ont souligné que pour soutenir ces initiatives, le mieux était d’aller à leur rencontre (en gros : « Mais il faut aller sur place ! Tu vas retourner en Afrique, diiiiiiiiiiiis ?! »). Certes. Il faut aller sur place. Une de mes deux maitres de stage a passé trois semaines en mars entre le Cameroun et le Burkina, d’autres par demain pour un petit voyage en Gambie. Pour ma part, je vérifie la situation politique du pays, prépare leur agenda sur place. J’en suis pas encore à checker la météo, mais presque [ton frustré de qui voyage depuis son écran d’ordinateur].


Pourquoi je prends le temps de vous décrire le stage ?! Parce que j’y crois ! Autant j’ai pu être sceptique sur le rôle des ONG en Afrique ; autant il me semble que ce genre de projets autonomes, portés par des initiatives locales, sont un début de solution à la pauvreté en Afrique.


Et puis car j’aime ce stage. J’aime ce que j’ai à faire (préparer les business plans des projets, des flyers promotionnels, contacter des investisseurs potentiels, et pas mal de traductions aussi. Je sais dire en Anglais « recyclage de charbon de bois en biocharbon afin de lutter contre la déforestation » …) Et aussi car j’ai beau voyagé depuis mon écran d’ordinateur, je voyage quand même ! Préparer des mails pour René-Désiré, Bonaventure, Innocent, Honorée, Evariste et autres Claire-Vénantie, Epitace ou Pascal-Firmin, c’est quand même plus fun qu’écrire à François Dupont (pensée émue pour tous les Burundais qui me répétaient que j’avais un prénom de grand-mère).

J’aurais encore beaucoup de choses à vous raconter sur le stage, mais j’ai peur de vous fatiguer. Alors en exclu quelques liens si vous souhaitez en savoir plus :

  • Le concours SEED, où vous trouverez une liste des Lauréats et des liens vers leur site web lorsqu’ils en ont.
  • Adelphi
  • Un rapport du PNUE sur l’entrepreneuriat social et environnemental. Ca peut paraitre chiant, mais en fait non.
  • Et je vous aurais bien filé le RIB de mes chouchous du Cameroun qui recherchent des investisseurs, mais j’ai peur pour les droits et tout.

Voilà ! Et comme ya pas que le travail dans la vie, je ne veux plus entendre parler du stage jusque lundi. Visite des parents à Berlin oblige, j’ai pris congé demain.

Je tâcherai de revenir bientôt, vous m’aviez sacrément manqué !

Caro

jeudi 22 mars 2012

Ca s'bouscule pas au Portillon

[Note de moi : les photos de cet article ont été prises par mes soins. D’une débile. Voilà de quoi j’avais l’air en prenant le métro en photo ! Faut-il que je vous aime, va…]

Salut la Compagnie,

Au programme aujourd'hui, le métro berlinois. Ou die Berliner U-bahn, pour les puristes. Plusieurs d'entre vous m'ont demandé un article sur Berlin. (Quoi, vous vous en fichez pas mal de la déco de mon appart et du nouveau Président, c'est ça ?!) Minute papillon ! Ca va viendre, je vais vous en parler, de Berlin. Mais 1) je ne connais pas suffisamment la ville pour être à-même d'écrire autre chose qu'un mauvais condensé de Wikipédia auquel j'ajouterai quelques observations du Guide Michelin ; et 2) j'attends qu'il y ait des feuilles aux arbres. Pardonnez-moi ce petit caprice bucolique, mais la ville doit être magnifique au printemps ; patientons quelques temps encore !

En attendons, contentons-nous de billets qui ne soient pas soumis aux aléas des saisons. L'appartement la semaine dernière (je ne pense pas que Konsti, Lukas et Grégor n'aient ne serait-ce qu'une vague idée de la notion de « ménage de printemps ») ; et le métro aujourd'hui.

Ceux avec qui j'en ai parlé savent combien le métro à Paris fut une torture quotidienne pour moi l'été dernier. Je sais bien qu’affirmer ceci me fera passer pour pour une campagnarde (boycott absolu du mot "provinciale" de mon vocabulaire), mais le fait est que c'est comme ça. Autant dire que l'une de mes hantises en venant à Berlin concernait les transports en commun. Dans ma tête : ville immense = transports en commun atroces. Cela avait quelque chose de tautologique.

J'avais tort. Le métro à Berlin, c'est une promenade de santé à côté de son équivalent parisien (je sais, y'a toujours pire ailleurs et je suis jamais allée à Tokyo…). D'abord, une bonne partie des lignes sont aériennes (en général les « S-bahn »), ce qui est tout de même plus agréable que le réseau souterrain. Cependant, mêmes les lignes souterraines (la plupart des lignes « U-bahn ») sont "correctes". Non, pas "agréables". Ne nous emballons pas, c'est du métro dont je parle, là…

18h un soir de semaine, et personne pour vous bousculer...

Alors, qu'est-ce qui fait la différence entre les deux ? Le monde, les gens, les autres. J'ai beau aimer mon prochain et savoir que les humains sont tous mes frères tout-ça tout-ça, je me sens profondément asociale à l'approche d'un quai de métro. Mais pas du genre asociale laïque, comme dirait Gad, du genre vraiment asociale.

Eh bien cela ne me le fait pas ici. Il y a quasiment toujours de la place pour s'asseoir, et si on reste debout, c'est par choix et cela ne veut pas nécessairement dire qu'on va se faire marcher dessus par notre voisin de gauche ou écraser le doigt avec lequel on tient la barre métallique par notre voisin de droite (ni qu'on va écraser le pied ou le doigt de quelqu'un, d'ailleurs). Enfin, preuve irréfutable que le métro berlinois n'est en rien semblable au métro parisien : lorsque l'on est serré les uns contre les autres -cela arrive-, les gens râlent et n'ont en rien la moue résignée du Parisien habitué aux joies des transports.

Si je voulais m’aventurer sur le terrain glissant de l'humour noir bien lourd, j’écrirais que ça vient de leur délire d'espace vital et compagnie, mais, en ces temps un brin obscurs, mieux vaut rester dans le politiquement correct. Nous considérerons donc que cela fait partie intégrante du sacro-saint modèle allemand. De fait nous arrivons disponibles et souriants au travail, et sommes plus productifs.

Pour ma part, je suis très chanceuse : je vis en ce moment dans le quartier Neukölln, à l’est de la ville, et mon lieu de travail est à l’ouest, mais tout le géni du U-bahn réside dans le Ring-bahn. Contrairement au Parisien, qui, non satisfait de résumer la France à Paris, réduit Paris à Châtelet-les Halles et nous oblige à passer par cette station quasi-systématiquement, le Berlinois a construit le Ring-bahn. Il s’agit d’une ligne de métro qui suit précisément le périph’ du centre ville (un autre périph’ délimitant la ville entière) ; c’est très pratique. Voyez plutôt :

Je vis à Sonnenalle et je travaille près d’Halensee.
Pas de changement, pas de souterrain, la vie est belle et les oiseaux chantent…


Je déménage la semaine prochaine. J’ai trouvé une autre coloc dans le quartier Schöneberg, et je vivrai alors tout près du boulot. Je suis contente (et le fait de me rapprocher du boulot n'est pas ma seule motivation à partir de la coloc) ! Elle est pas belle la vie ?

Bises et bon printemps,

Caro

PS : Et parce que c'est bientôt les élections et que vous ne savez toujours par pour qui voter, j'ai pensé à vous ! Vous cliquez ici et vous avez un tableau magique, préparé par Le Monde, qui résume les programmes électoraux. Yper bien fait et facile à utiliser : vous cochez les sujets qui vous intéressent, les candidats que vous envisagez, et vous obtenez un comparatif-de-la-mort-qui-tue. Et comme ca, vous ne rougirez plus quand le bien-pensant du quartier affirmera d'un ton péremptoire "Nâââââân mais tant qu'on n'a pas lu les programmes, on n'a pas le droit de se prononcer" !

dimanche 18 mars 2012

Wir haben einen neuen Bundespräsidenten

« Sciences-Po m’a tuer », ou comment vous assommer en ce dimanche printanier avec de la Politique.

Cela n'a pas fait la Une en France, mais l'Allemagne élisait aujourd'hui son nouveau Président de la République Fédérale.

Le suspens n'était pas immense puisqu'il est élu au suffrage indirect par l'Assemblée Fédérale. Celle-ci est composée de tous les membres du Bundestag (le Parlement, qui siège au Reichstag, le bâtiment avec un dôme au-dessus qu'on utilise souvent pour représenter l'Allemagne), et de certains représentants des Länder (les États fédérés ; l'Allemagne en compte 16 et les États-Unis 50, mais c'est une autre histoire), et d'autres élus encore mais peu importe. Elle se réunit pour élire le Président Fédéral, et il se trouve que Joachim Gauck avait le soutien de plus de 50% des membres de l'Assemblée -ce qui aide pour être élu.

Mais, me direz-vous, que fait le Président ? Eh bien le Président promulgue, représente, accrédite, convoque, communique ou condamne… Donc, non, il ne décide pas. Il a une fonction honorifique, Angela étant là pour mener la barque.

Le château de Bellevue, résidence officielle du Bundespräsident.
Il est situé en plein coeur de Berlin, et -honte à moi-, je ne l'ai pas encore vu.
La photo est prise sur Internet.


Gauck succède au démissionnaire Christian Wulff, lequel a succédé au démissionnaire Horst Kölher. Et c'est là que cela devient intéressant (avis personnel, certes).

Le premier, Kölher, a démissionné après avoir tenu, de retour d'Afghanistan, les propos suivants : « un engagement militaire peut être nécessaire pour protéger nos intérêts, par exemple la liberté des voies commerciales, par exemple en empêchant l'instabilité dans des régions entières qui aurait des effets négatifs sur nos échanges, nos emplois et nos revenus ». Pas très diplomatique voire franchement maladroit, mais a priori, il parlait de la Somalie. Il n'empêche, les Allemands sont pacifistes depuis la Seconde Guerre Mondiale, l'intervention militaire en Afghanistan est loin de faire consensus, et le Bundespräsident a démissionné 10 jours de critiques et scandales plus tard.

Son successeur, Wulff a été accusé d'avoir bénéficié de prêts hyper avantageux. Pire, il a laissé un message virulent sur la boite vocale du rédacteur en chef du Bild, le canard qui avait dévoilé l'affaire, le menaçant s'il continuait à investiguer sur ses petites économies. L'appel téléphonique a eu lieu en décembre, Wulff a présenté sa démission le 17 février.

L'Allemagne entre avec cette élection dans une sorte de cohabitation. Merkel, qui est au CDU, parti libéral, devra composer avec un membre du SPD, parti plutôt à gauche. Deux bémols : même le CDU soutenait la candidature de Gauck à la Présidence, le parti ayant largement pâti des scandales ayant entaché les deux précédents Présidents (Kölher et Wulff étant au CDU) ; et on ne peut pas vraiment parler de cohabitation, le Président étant censé transcender les partis.

Est-ce que deux scandales similaires auraient suscité dans l’Hexagone la démission du Président ou Premier Ministre ? La France n'a naturellement pas le même rapport à la guerre que l'Allemagne, et il n'est même pas sûr que ce genre de propos provoque un scandale. Alors de là à en faire démissionner le Premier Ministre… Quant aux scandales financiers, on en découvre tous les jours et seule la cabale menée contre Eric Woerth aura conduit à sa démission. Je n'ai pas d'autres exemples en tête. Certes, la situation est différente en Allemagne. Le Président n'a qu'un seul pouvoir : sa parole. Ce qu'il dit, ça compte. En conséquence, on attend de lui qu'il soit irréprochable. Néanmoins sans vouloir faire ma révolutionno-anarchiste, est-ce que les Français attendent de leurs politiques la même droiture ? Et les politiques sont-ils vraiment prêts à se draper dans leur dignité et démissionner lorsqu’ils se sentent incompris ou désavoués ?

Parenthèse politique de bistrot refermée, Wilkommen, M. Gauck et bonne semaine à vous.

Caro

samedi 10 mars 2012

Rendez-vous en Terre Inconnue

On a tous un jour rêvé d'être invité dans l'émission de Frédéric Lopez, Rendez-vous en Terre Inconnue. Monter dans un avion vers une destination inconnue, à la rencontre d'un peuple inconnu.


C'est ce que j'ai fait la semaine dernière. Non non, pas en en montant dans l'avion il y a deux semaines. En montant dans le métro la semaine dernière, lors de mon déménagement. Le truc, c'est que je ne le savais pas encore.


Que je vous explique : jeudi dernier, donc, déménagement de chez Sébastien vers une coloc du quartier Neukölln où j'ai trouvé une chambre à louer pour un mois. Bon, je vous épargne le déménagement à proprement parlé : vous pouvez vous référer à l'article "Juste après le tarmac", c'était grosso modo pareil. A ceci près que je maitrisais un peu mieux le plan du métro (le Nord avait bien sa place au Nord) et que je vis désormais dans une rue pavée. Là, je vous vois en mode "c'est mignôôôôôn, les pavés". Erreur, l'Ami. Valise à roulettes + rue pavée = incompatibilité manifeste. Je hais les rues pavées.


Bon, j'ai tant bien que mal réussi à porter mes 25 kg, et ai fini par sonner à 21h30 jeudi soir à l'interphone du Schwarzastrasse 8. Pénétration immédiate en Terre Inconnue.


Au cours de ces trois dernières années, je crois pouvoir dire que j'ai acquis une certaine expérience de la coloc. J'ai partagé pendant un semestre une chambre de 12 m² avec une fille avec laquelle je ne partageais pas grand-chose d'autre qu'une chambre de 12 m², ai emménagé chez deux Allemands inconnus au milieu de l'Afrique, ai vécu une année super chouette avec mes supers colocs, ai squatté un été chez la tante d'un copain de lycée, et d'autres situations encore. Mais jamais j'avais vu un appart pareil.


« Tout ce que je sais c'est que je ne sais rien ». Socrate, mon inspiración.


Première impression : il règne un joyeux bordel. Ça rentre, ça sort, ça crie, ça parle plein de langues. Ca me plait. Et on me souhaite un joyeux anniversaire quand je rentre chez moi :



L'entrée est à l'image du reste de l'appart'. Quand toute tentative d'explication est vaine, le mieux reste d'illustrer.


Quelques parties du mur de la cuisine :


Le salon :

La table du salon...

Lorsqu'on va aux toilettes, on a la vue suivante :

Merci pour la suggestion, je vais y réfléchir.

La chasse au trésor pour trouver l'aspirateur :

La peinture rouge sur le mur conduit vraiment à l'aspirateur, dans une autre pièce de l'appart'.

J'en découvre tous les jours. Une affiche sur un mur que je n'avais pas remarquée. Un détail dans la salle de bain. Un panneau de circulation posé dans le couloir.


Je nous ai gardé le meilleur pour la fin.


Le frigo. Premier soir, j'y cherche quelque chose de comestible. J'ouvre une boite. Des pellicules photos. Je vis avec des artistes.


Le lendemain, découverte du congélo. Je fouille un peu et trouve… Le Petit Livre Rouge de Mao Tsé Tung. Est-ce que quelqu'un a une idée de ce qu'il peut se passer dans une vie pour qu'on en arrive à conserver –littéralement- Le Petit Livre Rouge de Mao Tsé Tung dans son congél' ? Normalement, je ne manque pas d'imagination pour m'inventer la vie des gens ; mais là, je sèche.

Notre congélateur. C'est bien le Petit Livre Rouge de
Mao Tsé Tung
qu'indique la flèche. Help!


Contre toute attente, mes colocs sont maniaques. Le bordel oui ; la saleté, non. Ils font sécher leur linge sur le balcon pour que cela sente bon le dehors, ont des tours de ménage qu'ils respectent scrupuleusement, et ont méthodiquement changé la passoire de place quand je l'ai mise sur la mauvaise étagère.


Bref, ce mois de mars, je le vis dans un univers parallèle. J'aime l'ambiance qu'il y règne. Malheureusement, les extraterrestres qui y habitent ne sont pas spécialement intéressants, en tout cas pas intéressés. C'est juste trois étudiants en vacances (c'est les vacances inter-semestrielles, en ce moment), qui n'ont je crois pas trop calculé qu'ils avaient une nouvelle coloc ; ou alors ils ont calculé le fait qu'elle n'était là que pour un mois et ne parlait pas leur langue. Du reste, ils sont cools et pas contrariants. Ils évoluent pacifiquement dans leur Terre Inconnue.


Caro